J’aime voir la
Saint-Valentin comme un rappel au sentiment humain et que, tout naturellement, les humanistes
savent faire surgir en dehors du rapport
au couple. A travers siècles, quelques
figures emblématiques continuent de témoigner de la noblesse du rapport à
l’autre à travers l’amour.
Selon Jean-Paul
Sartre, l’amour peut s’avérer une éthique sans pour autant répondre à la
noblesse de l’humanisme. A partir
d’une critique des théories psychologiques traditionnelles, ce dernier a tenté de définir l’émotion non
comme un simple mécanisme affectif, mais comme un « mode d’existence de la conscience ». [i] Et il dit : «C’est
par l’esthétique que j’atteins
l’éthique » en affirmant qu’il aime les femmes et les hommes, non pas
parce qu’ils sont ses frères, donc non pas par humanisme ni pour des principes
d’ordre moral comme le devoir « aime
ton prochain ». « Je les aime, poursuit-il, parce qu’ils suscitent en moi une
émotion. Nous sommes portés vers eux par
un élan gratuit de bonté, parce qu’ils sont émouvants. Ils touchent notre sensibilité, ils sont
touchants. Leur être-là devant nous,
leur présence et leur figure, sans même qu’ils nous parlent, nous révèlent à la
fois leur force et leur faiblesse, leur exposition au risque et à la mort, leur
précarité et leur fragilité. »
Certes, on peut
reconnaître que dans toute vie « l’amour » reste un sentiment
fragile. Ce qui fait de toute éthique, la trace d’un parcours où la personne
peut s’identifier par des valeurs assumées.
Et ces valeurs assumées pourront créer ou défaire des liens! Mais, en même temps s’y recoupe
l’accomplissement de nos valeurs au quotidien tout en obligeant à la
reconnaissance de l’autre.
[i] Extrait de l’article de Eric Volant
- Sensibilité éthique – p. 24 –
Journal Reflets – Déc. 2010.
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