mardi 11 février 2014

La Saint-Valentin et l'Amour


J’aime voir la Saint-Valentin comme un rappel au sentiment humain  et que, tout naturellement, les humanistes savent faire surgir  en dehors du rapport au couple.  A travers siècles, quelques figures emblématiques continuent de témoigner de la noblesse du rapport à l’autre à travers l’amour.

Selon Jean-Paul Sartre, l’amour peut s’avérer une éthique sans pour autant répondre à la noblesse de l’humanisme.    A partir d’une critique des théories psychologiques traditionnelles,  ce dernier a tenté de définir l’émotion non comme un simple mécanisme affectif, mais comme un « mode d’existence de la conscience ». [i]    Et il dit :  «C’est par l’esthétique que j’atteins l’éthique » en affirmant qu’il aime les femmes et les hommes, non pas parce qu’ils sont ses frères, donc non pas par humanisme ni pour des principes d’ordre moral comme le devoir « aime ton prochain ».  « Je les aime, poursuit-il, parce qu’ils suscitent en moi une émotion.  Nous sommes portés vers eux par un élan gratuit de bonté, parce qu’ils sont émouvants.  Ils touchent notre sensibilité, ils sont touchants.  Leur être-là devant nous, leur présence et leur figure, sans même qu’ils nous parlent, nous révèlent à la fois leur force et leur faiblesse, leur exposition au risque et à la mort, leur précarité et leur fragilité. »

Certes, on peut reconnaître que dans toute vie « l’amour » reste un sentiment fragile. Ce qui fait de toute éthique, la trace d’un parcours où la personne peut s’identifier par des valeurs assumées.  Et ces valeurs assumées pourront créer ou défaire des liens!  Mais, en même temps s’y recoupe l’accomplissement de nos valeurs au quotidien tout en obligeant à la reconnaissance de l’autre.




[i]   Extrait de l’article de Eric Volant  -  Sensibilité éthique – p. 24 – Journal Reflets – Déc. 2010.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire