dimanche 1 février 2015

Non à l'austérité!

Quatre locataires de la Résidence Mile-End ont participé à la marche contre l'austérité le 29 novembre 2014. Même si la photographie ne peut témoigner de la présence de la quatrième locataire, Monique Rocheleau, celle-ci était bel et bien sur les lieux à l'heure de la photographie, tout en s'adonnant à la distribution de tracts. Noms des trois locataires photographiéses Eliette Belliard – Jeanne Gagnon – Michelyne Mailloux.


Copie du texte publié sur Internet quelques heures après la marche

« J'étais de la foule des manifestants venus faire entendre leurs refus de l'austérité. Cette lutte citoyenne nous concerne à plus d'un titres. D'abord dans nos individualités respectives, mais aussi comme membres d'une société dont les valeurs menacent de basculer à travers la concentration du capital. Ce qui, depuis Engels, se nomme "lutte des classes, lutte que d'aucuns ont cru" terminée. i

Pour Jacques Grand'Maison et d'autres...la lutte des classes est restée d'actualité tout en s'inscrivant dans le temps à travers l'éducation et le rapprochement des superstructures. Ce qu'il traduit ainsi : « On ne pourra jamais si les culturels, les politiques, les socio-économiques, les mystiques s’enferment chacun dans leur sphère, si les militants ou les intervenants ne développent pas des pédagogies politiques plus pertinentes, si les agents de changements historiques n’ont pas de véritables pratiques sociales, mais uniquement des logiques idéologiques ou structurelles, des instruments critiques." ii

Ce que nous percevons du discours de la mondialisation est lié à cette volonté politique de briser les contraintes en renvoyant à « moins d'État ». Dès lors, ce langage fait lien avec le discours de la "lutte des classes et son extinction". iii Le collectif est d'avis qu' une telle réalité reste irréalisable tant et aussi longtemps que la société fonctionne sur le modèle sectorisation.

Et pourtant, nous sommes de ce monde en profonde mutation. Il est plausible de nous imaginer dans la foulée d'une lutte à finir à travers générations...tout en admettant que l'accélération de la robotisation du travail pourrait favoriser la fin de la lutte des classes. » Pourquoi la fin? Parce que les maïtres du capital prennent de plus en plus de pouvoir à travers technologies et mondialisation.

Nous sommes à une période qui voudra plus d'interventions branchées de la part de la masse citoyenne. « Nous sommes confrontés au passage de la civilisation de la modernité capitaliste politique à une autre civilisation » là où nous aurons à questionner un ensemble de faits, y incluant les formes de partages. iv

Ainsi peut-on admettre que l'heure de la mondialisation de l'économie ambitionnée par le socialisme nous confronte à l'évidence d'un fossé qui n'en finit plus de se creuser entre riches et pauvres.


i Un contrat social, Marc Brière, pp. 48-49
ii Une société en projet, Jacques Grand'Maison, p. 135
iii La lutte des classes et son extinction/Les enjeux de l'autonomie – Ed. La pensée sauvage, p. 55 – Collectif – Grenoble 1984
ivManifeste pour l'humanité – J.G Lacroix & J.A. Mascotto – Lanctôt éditeur – 2000.

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